Le wellness : un principe de base | FD Fitness consultant
Le wellness : un principe de base
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Auteur(e) FD Fitness

Selon moi, le plus beau cadeau qu’une personne peut se faire, c’est d’apprendre à développer une belle relation avec elle-même. Premièrement, parce que la seule personne avec qui on est sûr de passer le reste de notre vie, c’est nous (perspicace, me direz-vous). Deuxièmement, parce qu’apprendre à apprécier sa présence et à être aussi indulgent avec soi-même qu’on peut l’être avec les autres, c’est TELLEMENT un poids de moins sur nos épaules.

 

Développer une relation avec soi, c’est un long cheminement dans lequel on s’étonnera chaque jour de découvrir une parcelle de nous-mêmes qu’on n’avait jamais vue avant : une force, une limite, une passion, une prise de conscience.

Dans la société de performance de laquelle on fait partie, on vit à un rythme fou où on a l’impression de toujours manquer de temps. Alors, pas le choix, on doit couper quelque part pour y arriver! Mais où les gens ont-ils tendance à couper en premier? Sur eux-mêmes. Pourtant, on devrait être sa propre priorité. Non, il ne s’agit pas d’être égoïste. C’est juste que, si je ne prends pas le temps de connaître qui JE suis en tant que personne, et non en tant que personne-qui-chaque-jour-fait-ce-qui-lui-est-demandé-de-faire, comment je peux ensuite être disponible pour les autres et être à 100% efficace dans ce que je fais?

Tout comme le fitness, le wellness (bien-être) est un travail qui se fait à long terme, qui est rempli de up and down, de prises de conscience et surtout, c’est un travail où la seule personne contre qui on est en compétition, c’est soi-même. C’est sain d’admirer les autres : ils sont comme un carburant à notre motivation et on s’en inspire, mais en aucun cas on ne peut se comparer. Personne n’est passé par le même chemin, pis c’est bin correct de même.

Les sous-concepts du WELLNESS

Il est en fait possible d’en distinguer deux parties. Le premier facteur associé au wellness est les bonnes habitudes de vie : bien manger, avoir un sommeil adéquat, être capable de bien réaliser nos objectifs, etc. Le deuxième facteur est plus d’ordre psychologique. Ça comprend entre autres le contrôle de son destin, la compréhension du sens de nos actions, la satisfaction de soi-même et de sa vie en général, et développer un sentiment d’appartenance. La poursuite du wellness est également un travail en continu, qui peut fluctuer selon les divers événements qui arrivent dans nos vies.

Je vais me concentrer davantage sur la sphère psychologique du wellness. Comment je peux m’aider à développer ma pensée positive et à travailler à être heureux au quotidien? Il y a plusieurs sous-concepts qui favorisent l’accomplissement du bien-être chez un individu.

Premièrement, le sentiment de compétence. Ça va de soi; quoi de plus valorisant que de se savoir compétent dans un domaine, et de pouvoir utiliser cette compétence pour aider les autres? Au-delà d’être bon à l’école, au travail, dans les tâches manuelles à la maison, il y a bien d’autres façons d’être compétent. Par exemple, on peut avoir de bonnes habiletés à gérer les situations stressantes, à entrer en relation avec les autres ou encore à écouter les autres.

 

Deuxièmement, la résilience fait partie des éléments favorables à l’atteinte du wellness. La résilience, c’est la capacité d’un individu à utiliser ses forces pour s’adapter à une situation de déséquilibre. Être résilient, ce n’est pas une qualité, ni une compétence stable chez une personne. C’est un état qui est variable d’une situation à l’autre. Par exemple, je peux être résiliente suite à un échec à l’école en le voyant comme un coup de pied dans le derrière pour mettre les bouchées doubles afin de réussir la prochaine fois. Cependant, je peux avoir beaucoup de difficultés à vivre avec ma dernière rupture amoureuse, et être beaucoup moins résiliente à ce niveau. Être capable de reconnaître et d’utiliser ses forces et ses faiblesses pour surmonter une épreuve est un bel atout pour favoriser sa résilience.

Troisièmement, l’environnement de vie. Bin oui, on a beau essayer de toujours voir le bon côté des choses dans tout, de rester motivé malgré les échecs, de lire des livres sur la psychologie positive chaque soir avant d’aller se coucher, si l’environnement autour de nous est malsain, on oublie ça.Notre attitude est très fortement influencée par les gens autour de nous, ainsi que par les milieux que nous fréquentons. Imagine la situation. Tu te lèves un matin, bin de bonne humeur et tu te dis : « Bon, aujourd’hui, ça va être une bonne journée! » Mais là, tu arrives au travail, tes collègues sont stressés, de mauvaise humeur et se lamentent aux deux minutes. Le soir, tu arrives chez toi et ton chum/ta blonde ne te dit même pas bonjour qu’il/elle te demande pourquoi tu n’as pas défait le lave-vaisselle ce matin avant de partir. Avant de te coucher, tu appelles ta mère qui est démoralisée parce qu’il annonce de la pluie toute la semaine et elle est « pu capable du Québec ». Essaie d’être super de bonne humeur après ça.

Morale de cette histoire : un petit ménage dans sa vie des fois ça ne fait pas de tort. Fréquente des gens et des endroits qui sont cohérents avec le mode de vie auquel tu aspires.

Finalement, l’autonomisation (empowerment en anglais). Il est prouvé que les gens qui ont du pouvoir sur leur vie s’adaptent beaucoup mieux aux difficultés de la vie quotidienne et sont plus favorables au changement. Avoir du pouvoir sur sa vie, c’est trouver soi-même les solutions à ses problèmes et de sentir que l’on est l’acteur principal de ce qui nous arrive. Un exemple simple, si vous faites une compétition de fitness et que vos résultats sont dus à de nombreuses heures au gym, des sacrifices alimentaires incroyables et une détermination constante, ne serez-vous donc pas plus fiers que si vous aviez pris des stéroïdes ou d’autres méthodes non-naturelles pour vous aider?

 

C’est aussi de prendre nos propres décisions qui mènent à nos actions.

 

Encore une fois, n’êtes-vous pas beaucoup plus motivés à travailler sur un projet lorsqu’il vous passionne et qu’il vous parle que lorsqu’on vous oblige à réaliser une tâche? Il s’agit d’être motivé par des facteurs internes, qui relèvent de soi, plutôt qu’externes, c’est-à-dire d’agir en fonction des demandes des autres ou des gains qu’une action peut nous procurer.

Voici un bon exemple qui relie la motivation intrinsèque à l’entraînement : au départ, beaucoup commencent à s’entraîner pour être en shape. Plusieurs aussi finissent par abandonner la routine, retombent vite dans le vice du fastfood et des abonnements au gym payés dans le vide. Cependant, on remarque aussi beaucoup de gens très assidus et qui conservent ce mode de vie. Ces gens-là ont au moins une chose en commun : ils ne s’entraînent plus simplement pour avoir un beau physique, mais aussi, et surtout, pour les bienfaits psychologiques : moins de stress, meilleure humeur, dépassement de soi, etc.

Vous savez maintenant quels sont les principes de base qui peuvent aider à l’atteinte d’une bonne santé psychologique. Être capable de se laisser un peu plus de place dans sa vie, de prendre du temps pour soi et de dire non de temps en temps, ce n’est pas quelque chose de facile pour tout le monde. Par contre, c’est un élément sur lequel je vous invite à travailler, par exemple en se donnant le défi de s’accorder une soirée par semaine dédiée à faire quelque chose pour soi. Ça peut être aussi simple que de lire un livre, ou encore d’aller prendre une marche. Mais cette activité doit être décidée par vous, pour vous. Parce que la personne que vous êtes ne se définit pas par votre compétence au travail ou vos notes à l’école. Vous êtes bien plus que ça : vous avez des talents, des passions, des causes qui vous tiennent à cœur. Mettez votre potentiel à profit et vivez à 100% dans ce qui vous rend heureux.

 

Votre santé mentale vous appartient et c’est un cadeau précieux. Prenez-en soin !

Stéphanie Gagnon

Étudiante en psychoéducation

Sources :

Cowen, Emory L. (1991). American Psychologist, Vol 46(4), Apr 1991, 404-408. http://dx.doi.org.acces.bibl.ulaval.ca/10.1037/0003-066X.46.4.404

Bernard Michallet, Ph. D. (2010). Frontières, volume 22(1-2), Numéro 1–2 p. 10–18.