Auteur(e) Vicky Girard
Voici une situation bien familière pour plusieurs :
Il est 22 heures. Après avoir complété votre routine du soir, vous prenez la direction de votre chambre. Vous éteignez la lumière, vous vous assurez que votre cadran est bien activé pour le lendemain et enfin, vous vous glissez sous les couvertures.
Quelle sensation réconfortante ! Vous aviez si hâte à ce moment. En effet, vous avez eu cette sensation de fatigue toute la journée. Vous auriez même souhaité pouvoir faire une sieste en après-midi !
C’est alors que, dans votre lit, vous fermez enfin les yeux. Vous prenez une grande respiration et vous vous détendez.
Cinq minutes passent.
Tout d’un coup, vous vous souvenez d’une réunion importante à venir pour le boulot. Vous commencez à sentir un léger stress s’installer. Vous tentez de chasser cette pensée de votre esprit et après avoir changé de position dans le lit, vous prenez une grande respiration à nouveau et essayez tant bien que mal de partir dans les bras de Morphée.
Cela fait maintenant deux heures que vous êtes couché, les yeux grands ouverts qui fixent le plafond et vous vous demandez ce qui cloche chez vous.
« Comment se fait-il que je ne sois pas capable de dormir ?! »
Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas la seule personne qui vit ce genre de situation au quotidien.
Conditionnez votre cerveau à dormir
Conditionner son cerveau à dormir, qu’est-ce que cela veut dire ?
L’action de conditionner son cerveau prend racine dans la théorie du conditionnement classique d’Ivan Pavlov. Ce physiologiste s’intéressa au processus de salivation chez le chien. Au fil de ses recherches, Pavlov se rendit compte d’un phénomène bien intéressant. D’abord, lorsqu’il présenta un son de cloche à son chien, ce dernier ne réagit pas. Le chien réagit seulement en salivant abondamment à la présentation de viande. De fil en aiguille, il commença à présenter la pièce de viande au chien tout en faisant tinter la cloche en même temps. Au bout de centaines et de centaines d’essais, il réussit à faire saliver le chien simplement en faisant sonner la cloche !
Évidemment, en ce qui a trait votre sommeil, vous n’aurez pas à regarder une pièce de viande et saliver ! Mais nous utiliserons tout de même les assises de la théorie.
L’objectif principal est d’envoyer un message bien précis à votre cerveau : dès que vous rentrez dans votre chambre, c’est l’heure de dormir !
Voici la marche à suivre :
- Complétez votre routine du soir comme à l’habitude. Allongez-vous dans le lit et si, au bout de 15 minutes, vous n’arrivez toujours pas à dormir, levez-vous et sortez de votre chambre.
- Rendez-vous dans une autre pièce de votre domicile qui n’est pas en lien avec le sommeil (cuisine, salon, etc.)
- Ne regardez jamais l’heure ni un écran.
- Gardez les lumières éteintes ou tamisées.
- Dessinez, écrivez, lisez ou relaxez dans cette dite pièce.
- Continuez jusqu’à ce que vous puissiez ressentir la fatigue à nouveau.
- Dirigez-vous à la chambre à coucher et essayez de dormir.
- Si vous n’y arrivez pas, répétez les étapes 1 à 7 autant de fois que nécessaire.
S’il-vous-plaît, soyez patient. Bien qu’il peut être anxiogène de nous savoir réveillés encore aux petites heures du matin, cela demande un certain temps au cerveau de comprendre que la chambre est un endroit où nous devons nous reposer. Ne soyez pas sévère envers vous-mêmes.
Faites confiance à l’exercice.
Bon conditionnement !