Auteur(e) Vincent Comtois
Tout savoir sur le jeûne intermittent
Tout d’abord, on se doit de définir ce qu’est un jeûne. Les gens le conçoivent souvent comme une traversée du désert des plus atroces. Oui et non. Un jeûne est l’arrêt total de l’alimentation, ce qui conduit à une absence de macronutriments et donc de calories. En d’autres mots, on ne mange pas.
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Article tiré du webmagazine FD Fitness
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Il est toutefois possible de boire de l’eau accompagnée d’électrolytes afin de rester hydraté. Tout ce qui n’a pas d’impact calorique (ce qui déstabiliserait le métabolisme au niveau énergétique) est accepté. Il existe plusieurs types de jeûnes, le plus connu et le plus ancien étant celui qui s’étend sur une période de plusieurs journées. Sa durée varie entre 4 à 7 jours en moyenne. Certaines personnes prolongent leur jeûne dans des cas spécifiques comme la maladie. À titre d’exemple, l’hôpital Sanoviv, en Floride, se spécialise dans le traitement de maladies comme le cancer en utilisant le jeûne et d’autres techniques naturelles.
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Quel est l’objectif du jeûne?
L’objectif derrière le jeûne est de permettre au corps de prendre une pause de la digestion et l’assimilation d’aliments, afin de se concentrer sur le ménage de l’organisme. Le corps peut alors régénérer ses tissus grâce à une autophagie et une mitophagie. L’autophagie consiste à détruire les vieilles cellules pour en produire de nouvelles, et la mitophagie vise à se débarrasser des mitochondries défectueuses. Une période de jeûne permet d’augmenter le processus de régénération du corps si toutefois le patient a les réserves nécessaires pour le faire. On a beaucoup critiqué cette approche, car il est primordial de considérer l’état initial du corps. Si le patient est dévitalisé et que ses mitochondries fonctionnent au ralenti (grande fatigue, etc.), il aura beaucoup de difficulté à suivre ce protocole.
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Advenant que le patient soit complètement dévitalisé et déminéralisé, qu’il n’ait pas assez de multivitamines et d’antioxydants, le jeûne pourrait créer un préjudice important à son corps. Les gens très intoxiqués (fumeurs ou anciens fumeurs, mauvaises habitudes de vie incluant la malbouffe, etc.) qui jeûnent de façon trop drastique courent le risque de se réintoxiquer. Quand le corps détruit des cellules, elles libèrent entre autres des toxines. La quantité de toxines en liberté dans le corps peut alors devenir significative et l’organisme n’arrivera pas à les éliminer complètement. Chez les gens ayant beaucoup de tissus adipeux (un tissus riche en toxines), ça risque d’occasionner une endotoxémie, c’est-à-dire que les produits toxiques passeront de l’intestin au milieu sanguin.
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Pour ma part, je conseille aux gens de commencer avec une journée, puis d’allonger la période de jeûne au fur et à mesure qu’ils répéteront l’expérience. Je crois personnellement aux bienfaits du jeûne et plusieurs études en confirment les avantages, qu’on parle d’un jeûne intermittent ou de longue durée.
Le jeûne dans le domaine du fitness et de l’entraînement
Le jeûne intermittent est de plus en plus mis de l’avant pour ces bienfaits sur la condition physique. Il permet entre autres aux gens qui suivent une diète cétogénique d’entrer en cétose plus rapidement. Les individus qui essaient de créer une cétose en mangeant beaucoup de gras doivent les métaboliser afin de faire des corps cétoniques. Lors d’une absence d’aliments, la glycémie baisse et on force notre corps à utiliser nos réserves de gras pour produire de l’énergie. C’est la méthode la plus efficace en termes de temps pour être en cétose et faire éventuellement une flexibilité métabolique, c’est-à-dire d’être en mesure de métaboliser à la fois les gras et les sucres!
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Ce phénomène a un effet sur la santé, l’inflammation, la perte de poids, la régénération des tissus et la longévité.
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En matière de longévité, tous les scientifiques s’entendent sur le principe de la restriction calorique. Il ne s’agit pas de s’empêcher de manger, mais plutôt de restreindre ou diminuer la quantité de calories qu’on ingère. On a souvent tendance à consommer davantage que ce dont notre corps a besoin. Les besoins en calories varient d’une personne à l’autre, selon son métabolisme de base.
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Par exemple, les culturistes ingèrent quotidiennement une quantité énorme de calories bien au-dessus de la moyenne. Ils en ont besoin pour bâtir leur masse musculaire, mais règle générale, l’être humain moyen n’est pas aussi musclé et n’a pas besoin d’autant de calories. Il est important de prendre en compte la personne à qui on s’adresse. Par exemple, on ne limitera pas les calories d’un enfant en pleine croissance.
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Le jeûne sous toutes ses formes s’adresse surtout aux adultes.–
Le jeûne peut apporter son lot de bénéfices s’il est pratiqué de manière intelligente en tenant compte du contexte de la personne et en s’en tenant à un certain cadre. Prenons exemple sur les animaux. Lorsqu’il est malade, l’animal va arrêter de se nourrir pour favoriser le processus de guérison. Les vétérinaires vont premièrement vous poser cette question : « Est-ce que votre animal a arrêté de manger? » Il peut ainsi déterminer la gravité de la situation. Si un animal refuse de manger depuis plusieurs jours, c’est qu’il ne va pas bien. Quand on ne mange pas, notre corps n’a pas à gérer ce qui entre et ça lui évite de dépenser de l’énergie.
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Bien entendu, les nutriments sont importants. Si on ingère de bons nutriments, on aura de la vitalité, mais si on veut se « détoxifier », il y a un vide qui doit se faire. Il y a donc une alternance entre se nourrir et ne pas se nourrir; c’est ce qu’on appelle l’anabolisme et le catabolisme. L’équilibre entre les deux permet d’avoir une santé optimale. Lorsqu’on franchit la barre de la quarantaine, on devrait privilégier la qualité plutôt que la quantité.
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Les observations
Je n’ai jamais eu le courage de jeûner sur une période de plusieurs journées, mais ceux qui l’ont essayé me disent souvent les mêmes commentaires :
La 1e journée n’est pas si mal, la 2e journée est la pire, la 3e journée est semblable à la 2e, mais à partir de la 4e journée, les effets du jeûne commencent à se faire ressentir et les gens ont plus d’énergie. À partir de la 5e et 6e journée, il n’est pas rare que les gens se sentent si bien qu’ils veulent continuer. Ils expérimentent une nouvelle sensation : clarté mentale, énergie stable, sommeil optimal et bien-être généralisé.
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Ils remarquent également une baisse de l’inflammation. Pour la majorité des gens, l’inflammation est suscitée par ce qu’ils mangent, la façon dont ils procèdent les aliments et une détérioration au niveau de l’intestin. Nous avons tous une certaine forme de toxicité dans le microbiote, donc le jeûne permet d’arrêter de nourrir la flore de façon pathogène. Notre corps peut alors faire un grand ménage et nous permettre de reprendre le dessus. La plupart des gens en tirent un avantage!
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Les bienfaits du jeûne
Lors d’un jeûne, la glycémie est en chute libre. C’est la raison pour laquelle on se sent aussi mal lors des premières journées à jeun. La première réaction du corps, tout dépendant du niveau de stress qu’il subit durant cette période, est de tomber en bêta-oxydation. Il se met à brûler du gras comme source d’énergie. On note également une baisse notoire des marqueurs inflammatoires mentionnés plus tôt, et une perte de gras accentuée par la diminution de l’inflammation. Le jeûne donne un répit au système digestif parfois surchargé et permet au corps de régénérer ses cellules à tous les niveaux.
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Les mises en garde
Les protocoles et techniques de jeûne sont nombreux. Cependant, il ne faut pas prendre le jeûne à la légère car il peut occasionner un préjudice important sur le corps. Assurez-vous d’être en bonne santé ou d’aller chercher l’encadrement nécessaire si vous désirez entamer un jeûne. C’est tout de même votre santé qui est en jeu. Plusieurs endroits au Québec offre ce service d’encadrement. Je ne les ai pas testés personnellement, mais j’ai entendu de bons commentaires de gens que je connais.
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L’idéal pour la première fois serait de faire un jeûne dans un établissement réputé qui offre un environnement encadré et un service personnalisé selon vos besoins. Santé!
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Vincent Comtois
Co-propriétaire et co-fondateur d’ATP LAB