Auteur(e) FD Fitness
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La santé est souvent synonyme de longévité et de bien-être. À l’ère dans laquelle on vit, nous avons la chance de savoir que l’activité physique et l’alimentation sont deux éléments essentiels à la santé, auxquels s’ajoute un troisième aspect nécessaire à la survie des deux autres : l’environnement. Ainsi, l’activité physique, l’alimentation et l’environnement sont en continuelle interrelation. On se retrouve alors en présence d’une trinité de la santé : la « santé-trinité ». Oulala!
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Quel est le lien entre l’activité physique, la nutrition et l’environnement?
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Comme mentionné dans mon article sur le vélo, l’activité physique est définie comme étant « tout mouvement corporel nécessitant une ou plusieurs contractions musculaires ainsi qu’une dépense énergétique plus grande que le métabolisme basal (1) ». L’ACSM (American College of Sport Medicine) recommande de bouger au minimum 30 minutes par jour à une intensité modérée de cinq à sept fois par semaine, pour obtenir de réels bienfaits sur notre santé. Notez que si votre entraînement est d’intensité élevée, l’ACSM recommande une durée de 20 minutes par jour à une fréquence de trois à cinq fois par semaine. Une combinaison des deux est également possible, en autant que le volume final soit équivalent (2-4).
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En résumé :
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Lors d’une activité physique, les muscles sollicités puisent d’abord dans les réserves d’énergie afin de produire une contraction musculaire. La molécule d’énergie utilisée est appelée ATP. La production de réserves d’ATP est possible grâce à plusieurs réactions chimiques dans lesquelles les glucides et lipides sont impliqués. Il s’agit ici d’un système anaérobique où l’oxygène (O2) n’est pas impliqué. Une fois ces réserves épuisées à l’entraînement, le corps doit quand même subvenir aux besoins énergétiques. C’est alors que débute le système d’aérobie qui transporte l’O2 inspiré vers les muscles en action et leur fournit l’ATP nécessaire suite à la respiration cellulaire. Ce dernier système est surtout utilisé lors des sports d’endurance (5) Maintenant que vous connaissez les recommandations de l’ACSM pour obtenir les réels bienfaits sur votre santé, plus d’excuse, à vos souliers!
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Lorsqu’on fait une activité physique, notre corps dépense une quantité non négligeable de calories. Une alimentation saine permet de répondre aux besoins de l’organisme qui utilisera principalement les lipides et les glucides ingérés afin de produire de l’énergie et d’en faire des réserves. Quant aux protéines, elles sont essentielles à la synthèse des muscles et au bon fonctionnement de l’organisme (6).
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Saviez-vous qu’un corps adulte est composé d’eau à 66% et que les muscles le sont jusqu’à 75% ? L’hydratation est un autre aspect de la nutrition qu’il est important de considérer. Elle permet en effet de maintenir le volume d’eau nécessaire à notre organisme, maintenir notre température corporelle et de transporter les nutriments essentiels aux différents organes (6).
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Finalement, une alimentation équilibrée permet non seulement d’acquérir de l’énergie, mais également d’augmenter nos performances, d’améliorer la récupération, la composition corporelle et la coordination et même de diminuer nos risques de blessures (6).
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Après avoir bougé et bien mangé, la santé physique devrait être assurée. Toutefois, il est nécessaire d’inclure un dernier facteur souvent ignoré, mais tout autant essentiel afin de compléter l’équation de la santé : l’environnement. Quel est alors le lien entre l’activité physique, l’alimentation et l’environnement?
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Si les éléments essentiels à notre survie (nourriture, eau et oxygène) sont « contaminés », les répercussions sur la santé humaine seront notables. Par exemple, les preuves scientifiques semblent indiquer que la pollution atmosphérique (tel que le smog) contribue à augmenter les risques de mortalités liés aux maladies cardiovasculaires et pulmonaires et au cancer des poumons (7, 8). De plus, une mauvaise qualité de l’air pourrait réduire les performances physiques, car les polluants atmosphériques affecteraient les systèmes cardiovasculaires et pulmonaires (9). Toutefois, considérant les risques et bénéfices entre l’exposition à la pollution et l’activité physique, les bénéfices de l’entraînement l’emporteraient. (9). L’ozone (O3), l’oxyde d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les particules atmosphériques (PM) ainsi que l’oxyde de soufre (SOx) sont parmi ces polluants atmosphériques (7, 9, 10). D’où proviennent-ils ? L’activité humaine en est la principale cause; l’utilisation de combustibles fossiles, le transport et la production de bétail sont une source importante de ces polluants (11-13).
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Bien que la terre soit composée d’environ 70 % d’eau, seulement 3% de cette eau est douce et 0.7% de cette dernière est disponible pour la consommation (15). Cette source est précieuse et sa contamination ainsi que son gaspillage font partie des principaux enjeux majeurs du 21e siècle. Un seul québécois consomme en moyenne jusqu’à 350 litres d’eau par jour (14), une quantité qui peut facilement être réduite par de petits gestes quotidiens. L’agriculture, les sables bitumineux et l’exploitation minière sont quelques exemples qui contribuent de manière significative à la pollution de l’eau. Sans oublier la pollution des océans, qui elle, a un impact sur les espèces marines et, par conséquent, sur la chaîne alimentaire.
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Les méthodes utilisées pour produire la nourriture peuvent être remises en doutes : l’utilisation de pesticides, la surpêche et l’industrie du bétail sont parmi les plus souvent citées. Celles-ci auront des répercussions tant sur la qualité de l’air (transport de la nourriture), que sur la qualité de l’eau et pour finir, sur notre propre santé!
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Trois règles de base sont essentielles pour diminuer notre empreinte écologique.
Réduire > Réutiliser > Recycler.
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Pour plus d’informations, les livres « Je prends la vie en vert » ou « Zéro déchet » peuvent vous être utiles. Ces derniers proposent des solutions simples au quotidien pour diminuer notre empreinte environnementale telles qu’opter pour le transport actif, choisir des produits locaux et plus encore. En conclusion, nous avons la chance de vivre à une époque où longévité et santé peuvent s’apparier et être synonyme de bien-être. Toutefois, si la planète Terre elle-même n’est pas en santé, alors c’est loupé. Le but de ce texte est simplement pour vous faire réfléchir à nos gestes quotidiens et aux répercussions que ceux-ci peuvent avoir, autant sur la santé terrestre que sur notre santé humaine. Chaque geste compte, que ce soit d’acheter des produits locaux, diminuer notre consommation de produit animal et/ou se rendre au boulot à vélo, le pouvoir est entre nos mains!
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Dominique Trudelle
Physiothérapeute à Kinatex St-Jérôme–
Sources :
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